TERREUR DANS LE SHANGHAÏ EXPRESS (Eugenio Martin, 1972)

terreur-dans-le-shanghai-expressTerreur dans le Shanghaï Express (titre original : Horror Express). D’Eugenio Martin (ou Gene Martin). Royaume-Uni/Espagne. 1972. 1h23. Avec : Christopher Lee, Peter Cushing et Helga Liné (une actrice si douce, si perverse…). Genre : fantastique. Sortie dvd : 07/02/2017 (LCJ éditions). Maté en dvd le samedi 18 février 2017.

De quoi ça cause ? En 1906, Alexander Saxton (Christopher Lee), paléontologue, découvre un homme-singe vieux de deux millions d’années fossilisé dans une région reculée d’Asie. Lors de son retour à Londres par le Transsibérien, il fait la rencontre de son rival, le Docteur Wells (Peter Cushing), qui décide d’ouvrir la fameuse caisse qui contient la créature. Celle-ci revient à la vie. (source : LCJéditions.com)

Mon avis Télé Z : Si vous vous attendiez à un proto-slasher dans lequel un psycho killer velu tue un à un les passagers d’un train, vous risquez d’être agréablement surpris. Le film d’Eugenio Martin n’est pas une péloche d’épouvante comme les autres et possède plusieurs qualités. La première : la nature évolutive du mal qui squatte le Shanghaï Express. Se présentant d’abord sous la forme d’une créature simiesque, le monstre du train se révèle ensuite bien plus malin qu’il n’en a l’air et jouit en réalité de nombreux pouvoirs. L’argument science-fictionnel dévoilé à mi-parcours et les réelles intentions de l’hibernatus sont étonnantes et déplacent les enjeux vers des préoccupations plus philosophiques (le progrès scientifique vaut-il tous les sacrifices ? Vous avez deux heures). Bénéficiant d’un bon script, Horror Express profite également de son décor en huis clos (rien de tel que l’enfermement pour diffuser l’angoisse) et de son cadre historico-géographique (le début du XXème siècle, entre la Chine et la Russie, voilà qui nous change). Pour le reste, voir Christopher Lee et Peter Cushing se donner la réplique n’a pas de prix. En scientifiques rivaux mais pas antagonistes, les gentlemen du fantastique dominent le casting de leur classe toute british. À côté de ces deux géants, la présence de la belle Helga Liné n’est pas non plus négligeable, tout comme celle d’Alberto de Mendoza, ici en illuminé chevelu et barbu façon Raspoutine. Et n’oublions pas Telly Savalas dont le personnage de cosaque se greffe tardivement (et un peu gratuitement, avouons-le) au récit. Du beau monde pour un très bon bis européen des 70’s annonçant avec dix ans d’avance The thing de John Carpenter. 4,5/6

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Aller sans retour à bord du Shanghaï Express pour Helga Liné. Dans ses yeux, la terreur !