GOLSHIFTEH FARAHANI, LA FILLE DU SOLEIL

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La magnifique Golshifteh Farahani fait partie de ces rares et précieuses comédiennes qui, par leur seule présence, éblouissent les ténèbres. Elle est un astre. Assurément une fille du soleil. Elle est l’aurore, l’aube immuable qui se lève encore et toujours, même quand l’humanité se déchire et se meurt. Dans le film d’Eva Husson, les rayons lumineux peinent à traverser l’écran de fumée noircissant le ciel. Les collines sont là, et le resteront bien après nous, indifférentes au combat que les femmes sont contraintes de mener contre les fous d’Allah. Parfois, le vent se lève et souffle sur les souvenirs du passé, instants brisés d’une existence qui ne sera plus jamais la même. Souvent, il apporte avec lui le chaos, la douleur, la mort. Soit les maîtres-mots des barbares du sinistre état islamique dont le seul but est d’anéantir la femme, la vie, la liberté.

Le regard de Golshifteh Farahani raconte une histoire. Il est le monde et son reflet le plus lucide. Il traduit toute l’horreur d’un conflit et s’impose comme une forme inaltérable de résistance. La tristesse, la fatigue, la colère mais aussi la force, le courage, la révolte se lisent dans ses yeux. Un seul plan suffit à l’actrice franco-iranienne pour posséder, percer puis rétamer le cœur du spectateur. Son visage vaut tous les discours. En cristallisant et en sublimant l’enfer qui l’entoure, Golshifteh Farahani nous emporte avec elle dans sa lutte. Une lutte soutenue par des femmes qui ont un jour décidé de ne plus être des victimes, ont pris les armes pour que la peur change enfin de camp. En face, les djihadistes font dans leur froc puisque – selon leurs croyances – être tué par une femme empêche l’accession au paradis. Le symbole est fort : les fanatiques les plus misogynes voient leur volonté d’expansion contrariée par celles qu’ils considèrent comme des êtres inférieurs…

L’héroïne de Syngué sabour – Pierre de patience constitue donc le choix idéal pour le rôle de Bahar, ancienne avocate que de tragiques événements transforment en guerrière d’exception. Un modèle pour son bataillon surnommé « Les Filles du Soleil », des combattantes kurdes rescapées des exactions commises par l’EI. Le sujet du film renvoie au calvaire subi par le peuple yézidi lors des massacres survenus en août 2014 à Sinjar, une région du Kurdistan irakien. Les hommes sont exécutés en pleine rue, les jeunes garçons kidnappés en vue d’en faire de futurs kamikazes, les femmes et leurs gamines réduites à l’esclavage sexuel. S’ensuit la bataille de Sinjar à l’issue de laquelle les forces kurdes et la coalition parviennent à reprendre le territoire aux barbus. Cette victoire a lieu un 13 novembre 2015, au moment où l’engeance islamiste frappe le Bataclan et les terrasses de café…

En s’inspirant de ces faits, Eva Husson intègre le récit de ces soldates dans la grande Histoire. La bravoure et le sacrifice de ces femmes ne peuvent être enterrés sous les gravats. Leurs exploits ne doivent pas se perdre dans l’oubli. Faire face à la cruauté des extrémistes religieux est un acte héroïque. L’œil de la réalisatrice est résolument engagé, humaniste, féministe. Elle se fait le témoin des atrocités perpétrées au nom de dieu et célèbre la détermination de ces lionnes des montagnes à faire reculer l’obscurantisme. Photographiant la vérité au péril de sa vie, Mathilde – la correspondante de guerre jouée par Emmanuelle Bercot – traduit à l’écran cette volonté de révéler au monde entier ce qu’il se passe loin de chez nous. Informer et raconter, regarder en face pour mieux faire réagir à défaut de pouvoir réellement changer les choses, telle est la mission de ces journalistes à jamais marquées par leurs reportages. Sur ce thème, Les Filles du Soleil rejoint des longs-métrages comme Under Fire (Roger Spottiswoode, 1983), Salvador (Oliver Stone, 1986) ou encore Harrison’s Flowers (Elie Chouraqui, 2000).

Les cicatrices physiques et psychologiques de ses protagonistes se manifestant également dans le feu de l’action, Husson n’oublie pas de livrer avec sa dernière œuvre un authentique film de guerre. Elle s’attarde sur les divergences stratégiques opposant Bahar à ses collègues masculins. Elle montre l’ennemi prêt à se faire sauter la tronche en sortant d’un tunnel, une école prise en otage et un môme hésitant à se servir de sa kalash. La guerre, c’est l’irruption de la mort, n’importe où, n’importe quand, n’importe comment. Le plus beau dans Les Filles du Soleil, c’est encore cette rage de vivre qui subsiste au milieu des flammes, cette volonté implacable de ne pas céder un seul pouce de terrain aux salauds en noir. La voix off du générique de fin, celle de Mathilde, résonne d’ailleurs bien au-delà du film et ne peut que nous bouleverser. Les Filles du Soleil : un hommage vibrant à toutes les combattantes, sans exception. Indispensable.

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Les Filles du Soleil. D’Eva Husson. France/Belgique/Géorgie. 2018. 1h51. Avec : Golshifteh Farahani, Emmanuelle Bercot, Zübeyde Bulut…

« Chacune de nous doit se demander : « combien de temps vais-je tenir ? Si un ennemi vient, serais-je capable d’appuyer sur la détente ? ». La réponse est oui. Vous êtes capable de tout. Votre seule présence ici est une victoire. Le seul fait de refuser l’oppression est une victoire. Se battre est une victoire. C’est à l’ennemi d’avoir peur de nous. Car nous n’avons peur de personne ! Quand ils entendent nos voix de femmes, ils ont peur. Nous avons connu le pire. Qu’est-ce qui peut être pire ? C’est la seule chose qu’ils aient réussi à tuer : notre peur. Pour chaque sœur capturée, une guerrière est née. C’est ça qu’ils ne pourront jamais saisir : notre rage de vivre. – Qu’allons nous faire aujourd’hui ? – NOUS BATTRE ! – Qu’allons nous faire aujourd’hui ? – NOUS BATTRE ! – La victoire ou la victoire ! – LA VICTOIRE OU LA VICTOIRE ! – Qui va montrer l’exemple ? – NOUS ! Ensemble, nous serons plus forte que la peur ! La Femme, la Vie, la Liberté ! – LA FEMME, LA VIE, LA LIBERTÉ ! »

Golshifteh Farahani face à ses soldates dans Les Filles du Soleil.

LA NUIT A DÉVORÉ LE MONDE (Dominique Rocher, 2018)

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En se réveillant ce matin dans cet appartement où la veille encore la fête battait son plein, Sam doit se rendre à l’évidence : il est tout seul et des morts-vivants ont envahi les rues de Paris. Terrorisé, il va devoir se protéger et s’organiser pour continuer à vivre. Mais Sam est-il vraiment le seul survivant ? Source : madmovies.com

Derrière ce titre poétique, se cache un zombie flick made in France. À moins que ce ne soit plutôt des infectés, puisque lesdits zombies – joyeusement convulsifs et étonnamment muets – peuvent encore courir pour choper leurs proies. Une fâcheuse manie acquise avec 28 jours plus tard et L’Armée des morts (sans oublier L’Avion de l’apocalypse d’Umberto Lenzi, avec un peu plus de vingt ans d’avance). Mais peu importe, puisque le pourquoi du comment n’intéresse pas Dominique Rocher. Les origines de l’apocalypse sont volontairement éludées. De prime abord, on pourrait trouver curieux que le héros de La Nuit a dévoré le monde ne songe un seul instant à allumer la télé ou son smartphone pour savoir ce qu’il se passe. À la place, il préfère consulter les messages d’adieux gardés en mémoire sur les portables de celles et ceux qui sont morts et revivent malgré eux. Sortant tout juste d’une rupture que l’on imagine douloureuse, Sam trouve dans cette solitude imposée par le chaos une façon de prendre sa revanche sur sa vie d’avant. D’être enfin peinard, libre, loin des autres et de leurs règles sociales étouffantes. Avec rigueur et sans aucune digression, le premier acte décrit les rouages de la survie en milieu hostile (sécurisation du périmètre, recherche de bouffe, installation d’un nouveau chez-soi). La topographie des lieux est constamment lisible, ce qui prouve la maîtrise de son réalisateur en matière de gestion de l’espace. Un savoir-faire utile lorsque l’on décide de rester en huis clos pendant près de quatre-vingt-dix minutes. Car l’action de La Nuit a dévoré le monde se déroule entièrement dans un immeuble Haussmannien et ne montre de Paris qu’une rue et un panorama plus général vu d’un toit-terrasse. Minimaliste et efficace, le film prend le parti d’adopter le point de vue de son protagoniste sans jamais le quitter d’une semelle. Jeune homme ordinaire plongé dans une situation extraordinaire, Robinson Crusoé à la sauce Je suis une légende, Sam est d’emblée le type de personnage auquel le spectateur s’identifie, ce que facilite grandement l’interprétation convaincante du Norvégien Anders Danielsen Lie. La bonne idée du script est aussi de montrer les effets du temps qui passe sur ce dernier, de faire défiler les saisons qui – fatalement – amènent avec elles des difficultés de plus en plus grandes. Rester planqué ne change rien à l’affaire : l’hiver finit toujours par venir. Le froid, la dépression, la folie sont là pour nous rappeler à l’ordre. On ne peut pas se mettre à l’écart de la fin du monde et faire comme si de rien n’était. Pensant pouvoir refaire leur vie dans un centre commercial, les survivants du Dawn of the Dead de Romero se laissaient déjà berner par cette illusion. Conserver son humanité et aller de l’avant ne vont pas de soi quand, à l’extérieur, tout part en couille. Voilà les deux principaux enjeux au cœur du long-métrage de Dominique Rocher. Traitant son sujet au premier degré et sans esbroufe postmoderniste, le cinéaste ne prend jamais le genre de haut et se permet même de contrecarrer nos attentes de cinéphage. La Nuit a dévoré le monde ne suit pas la trame zombiesque habituelle, au risque de faire légèrement stagner le récit à mi-parcours. Rien de méchant, l’originalité de l’entreprise est à ce prix. D’autant plus que, question mise en scène, Rocher fait preuve d’inspiration et livre quelques beaux moments. Comme ces funérailles improvisées par Sam après s’être retenu de balancer un corps par la fenêtre. Ou l’étrange « amitié » liant le bonhomme au non-mort Denis Lavant. Ou encore l’apparition de l’admirable Golshifteh Farahani dont la simple voix ferait rebattre le palpitant de n’importe quel zomblard. Ses répliques en français, étreintes sonores relevées d’un accent léger et aérien, caressent nos écoutilles. Son irruption tardive dans le récit constitue à la fois une accalmie et un mirage pour celui qui est probablement le dernier homme sur terre. Peu présente à l’écran, Golshifteh aurait donné une autre dimension à l’ensemble si elle avait tenu le rôle principal. Mais on ne va pas refaire le film. De toute manière, un seul regard suffit à la comédienne pour dissiper les ténèbres et illuminer La Nuit a dévoré le monde. En tout cas, bonne nouvelle : le cadavre du fantastique hexagonal bouge encore.

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La Nuit a dévoré le monde. De Dominique Rocher. France. 2018. 1h34. Avec : Anders Danielsen Lie, Golshifteh Farahani et Denis Lavant. Maté en salle le 13/03/18.

SYNGUÉ SABOUR – PIERRE DE PATIENCE (Atiq Rahimi, 2012)

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Au pied des montagnes de Kaboul, un héros de guerre gît dans le coma; sa jeune femme à son chevet prie pour le ramener à la vie. La guerre fratricide déchire la ville; les combattants sont à leur porte. La femme doit fuir avec ses deux enfants, abandonner son mari et se réfugier à l’autre bout de la ville, dans une maison close tenue par sa tante. De retour auprès de son époux, elle est forcée à l’amour par un jeune combattant. Contre toute attente, elle se révèle, prend conscience de son corps, libère sa parole pour confier à son mari ses souvenirs, ses désirs les plus intimes… Jusqu’à ses secrets inavouables. L’homme gisant devient alors, malgré lui, sa « syngué sabour », sa pierre de patience – cette pierre magique que l’on pose devant soi pour lui souffler tous ses secrets, ses malheurs, ses souffrances… Jusqu’à ce qu’elle éclate ! Source : allocine.fr

Âpre et sublime, le dialogue sur lequel repose Syngué Sabour n’a rien d’ordinaire. Tout d’abord parce qu’il s’agit davantage d’un monologue et que celui-ci devient, au fur et à mesure des mots et des émotions, une révolution aussi intime qu’universelle. De confidence en confidence, une injustice lacère, un cri éclate et une révolte émerge. Contrainte à survivre en pleine zone de guerre, l’héroïne – dans tous les sens du terme – d’Atiq Rahimi trouve dans la léthargie de son mari l’occasion d’être enfin écoutée. La parole qu’elle prend sans jamais la lâcher est le premier pas vers une possible évasion. Le corps et l’esprit se révèlent et se projettent au-delà des barbelés, là où être une femme n’est plus une punition. Si vivre sous les bombes est difficile, ça l’est encore plus sous une burqa… Entre quatre murs menaçant à tout moment de s’effondrer, un jeu dangereux mais vital permet à une femme invisibilisée et humiliée de prendre sa revanche sur une société patriarcale où les hommes « font la guerre parce qu’ils ne savent pas faire l’amour ». Obnubilés par leur seul plaisir, les soldats d’Allah sont incapables de satisfaire leur partenaire. Triste chair que celle imposée par des gars étrangers au désir féminin et se servant de leur bite comme d’une kalash… Dans Syngué Sabour, le personnage de Golshifteh Farahani revendique le droit de prendre son pied, de disposer de son corps comme elle l’entend. Au détour d’une étreinte aussi délicate que décisive, ses secrets inavouables se transforment en caresses bien réelles, celles d’un jeune factionnaire – atteint de bégaiement et persécuté par les siens – qu’elle guide de ses propres mains. Parmi toutes ces confessions qui résonnent comme autant de cicatrices, l’érotisme transgresse les règles d’un monde où les femmes ne sont que des bouts de viande servant avant tout à procréer. Alors que la religion tend à enfermer le personnage principal dans une réalité étouffante, la mythologie (perse et préislamique) tente plutôt de la délivrer de ses chaînes d’épouse soumise et de mère résignée. La pierre de patience du titre devient pour elle un moyen de se délester du poids des traditions et de ne pas avoir honte de ce qu’elle est. Le film joue sur l’influence – avérée ou non – du caillou magique sur les épanchements de la belle Golshifteh qui – entre lucidité et abandon – semble possédée par un démon sensuel et émancipateur. Cette ambivalence laisse poindre un soupçon de fantastique dans un contexte pas franchement enclin au merveilleux. Mais Syngué Sabour puise surtout sa force dans celle de sa protagoniste, une femme qui n’a pas peur de risquer sa peau pour une liberté aussi fragile que porteuse d’espoir. Un acte de résistance porté à bout de bras par une Golshifteh Farahani touchée par la grâce. Tout le long-métrage s’articule autour de sa performance fiévreuse et poignante. Au fil de répliques qu’elle se donne en réalité à elle-même, l’actrice franco-iranienne nous raconte l’histoire de son personnage, relate ses souvenirs, éclaire son présent et peut-être son avenir. Des révélations qui finissent par faire exploser cette lueur de vie que les dogmes les plus autoritaires ne parviennent pas toujours à éteindre. Lors d’un dernier plan d’une incandescence inouïe, Golshifteh Farahani – regard lascif, lèvres rouge vif et posture langoureuse – nous lance une invitation que l’on ne peut refuser. Et nous fait surtout passer ce message : « Femmes, soyez votre propre prophète ! ».

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Syngué Sabour. D’Atiq Rahimi. Afghanistan/France/Allemagne/Royaume-Uni. 2012. 1h42. Avec : Golshifteh Farahani, Hamidreza Javdan et Hassina Burgan. Maté en dvd le 03/02/18.

MY SWEET PEPPER LAND (Hiner Saleem, 2013)

my-sweet-pepper-land-1131My sweet pepper land. De Hiner Saleem. Kurdistan/France/Allemagne. 2013. 1h26. Avec : Golshifteh Farahani (sublime actrice iranienne à la carrière internationale), Korkmaz Arslan et Suat Usta. Genre : drame. Sortie France : 09/04/2014. Maté à la téloche le jeudi 2 mars 2017.

De quoi ça cause ? Au carrefour de l’Iran, l’Irak et la Turquie, dans un village perdu, lieu de tous les trafics, Baran (Korkmaz Arslan), officier de police fraîchement débarqué, va tenter de faire respecter la loi. Cet ancien combattant de l’indépendance kurde doit désormais lutter contre Aziz Aga, caïd local. Il fait la rencontre de Govend (Golshifteh Farahani), l’institutrice du village, jeune femme aussi belle qu’insoumise… (source : Allociné.fr)

Mon avis Télé Z : Les codes et les thèmes du western sont universels et peuvent s’appliquer aussi bien à Monument Valley que dans les montagnes kurdes. La façon dont My sweet pepper land s’approprie le genre est plus que rafraîchissante. Les décors naturels invitent au voyage, même si ce voyage n’est pas de tout repos. Face à des « truands » imposant leur loi à tout un village, il faut un « bon », un incorruptible qui n’a pas peur de se dresser contre eux. Quelque part entre Charles Bronson (pour son côté taciturne et imperturbable) et Henry Fonda (pour la droiture infaillible de son personnage), Korkmaz Arslan se montre épatant en shérif intègre qui ne demande qu’à faire son job dans les règles. Son courage impressionne lorsque, maître de lui-même, il défie l’autorité du parrain local. En découle une tension palpable alimentée par une violence sourde qui menace à tout moment d’exploser (et qui n’explosera – physiquement – qu’à la dernière bobine). Et puis il y a toute la grâce et la hardiesse de Govend, femme indépendante à qui on voudrait arracher le droit d’enseigner. Confrontée à l’injustice patriarcale, elle ne laisse ni les trafiquants ni sa fratrie lui dicter sa conduite (autre figure féminine forte présente dans le film : les combattantes kurdes planquées dans le maquis et toujours prêtes à se battre). Résolument frondeurs, Govend et Baran entrent en résistance contre une société rétrograde et hypocrite où les vieilles traditions ont la vie dure. Ode à la liberté et à des lendemains meilleurs, My sweet pepper land peut se définir comme un western romantique et humaniste, enrichi par un contexte politique particulier (l’indépendance du Kurdistan irakien après la chute de Saddam Hussein). Quant à la merveilleuse Golshifteh Farahani, l’extrême conviction de son jeu (ses talents de musicienne s’expriment aussi lors de passages bouleversants où ses mains caressent le hang, son instrument) finit par emporter l’adhésion. Et le cœur du spectateur. 5/6

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Golshifteh Farahani, le trésor d’une terre aride où il faut se battre pour exister.